À M’la vie en couleurs, nous avons opté pour la motricité libre afin que l’enfant avance à sa vitesse dans son développement psychomoteur. La notion de développement psychomoteur est centrale chez le jeune enfant. Évidemment en fonction de son âge, l’enfant développe des aptitudes et nous devons l’accompagner à évoluer au quotidien.
Pour ce faire, nous avons pris l’option d’organiser chaque semaine des ateliers moteurs. Mais pour que ceux-ci soient vraiment adaptés, nous avons opté pour la motricité libre.
Que signifie motricité libre ?
La motrice libre est le principe simple qui consiste à laisser l’enfant libre de ses mouvements afin de lui permettre d’explorer son corps, ses capacités et de se développer en toute confiance. Ce n’est pas un nouveau concept puisqu’il date des années 60. Mais aujourd’hui, de nombreuses structures de la petite enfance utilisent cette pédagogie.
Cependant, encore faut-il organiser l’environnement et l’activité de manière à favoriser cette pédagogie. Pour cela, de nombreuses manières sont adoptées.
Chez NIMBA, Michel BAH, directeur et diplômé dans les sciences techniques des activités physiques et sportives, a mis en place un atelier motricité libre qui permet à l’enfant de développer sa motricité en se dirigeant lui-même vers l’apprentissage de son choix. Nous nous devons de faire preuve de patience car chaque enfant avance à sa vitesse et il faut mettre de côté l’attente de résultat de l’adulte pour laisser l’enfant avancer vers le résultat qui correspond à son besoin et son stade de développement.
Comment cela se traduit ?
Tout d’abord, il faut aménager un espace présentant à l’enfant une grande diversité d’ateliers moteurs. Chacun de ses ateliers va permettre à l’enfant de développer un point précis de sa motricité. Dans l’organisation de cet espace, au moment de l’aménagement de la pièce, nous retirons tous les autres outils pédagogiques (livres, jouets etc ..) que nous positionnons dans un autre espace. Attention, c’est pour cela qu’il est important de proposer une grande diversité d’ateliers qui parfois allient divers apprentissages.
De cette manière l’enfant a beaucoup plus de chance d’avancer et de trouver l’atelier qui correspond à son besoin.
Il faut également proposer des ateliers qui conviennent au développement des différents stades de la petite enfance.
– Pour un enfant de 4 à 8 mois, nous allons plutôt lui proposer des ateliers où il pourra développer sa motricité fine car il n’est pas encore en capacité de se tenir assis seul (excepté vers 7 mois). L’utilisation de plaques sensitives est une solution pour l’accompagner en ce sens.
– Pour les enfants de 8 à 12 mois, l’enfant commence à se mouvoir, il rampe ou fait du quatre-pattes. Il faut donc des ateliers où il peut avancer dans cette position (tunnel ..etc) et où il commence à se lever. Il faut attiser sa curiosité pour prendre de la hauteur (jeux positionnés sur une table ..etc).
– Concernant ceux entre 12 et 18 mois, il sait se tenir debout et peut faire ses premiers pas, il n’est pas très stable mais connaît une forte évolution dans cette période. Vers la fin de celle-ci, il commence à courir, monter les escaliers avec de l’aide et arrive à se baisser pour ramasser des choses. Il devient donc intéressant de lui proposer des zones de motricité où il va travailler sa stabilité (petites haies) et monter les jambes (modules en mousse avec petits escaliers).
– Entre 18 mois et 24 mois, l’enfant acquiert de nouvelles capacités motrices. Il court, monte et descend les escaliers, sait sauter depuis une petite hauteur. Il est aussi capable de grimper sur un meuble et d’en redescendre ainsi que de porter un jouet sur une distance. Proposer des zones où il va pouvoir courir, sauter (trampoline ..), se tester (déplacement de caisses, escaliers, mouvance sur table basse) permettra à l’enfant de trouver son compte.
– Enfin, les enfants dont l’âge est compris entre 2 et 3 ans, Il monte et descend parfaitement les escaliers, il sait de mieux en mieux sauter en décollant ses deux pieds du sol et ramasse, lance et tape dans un ballon. Il devient donc pertinent de proposer un espace avec des ballons et des cibles.
Vous l’aurez compris, en fonction des enfants que nous avons avec nous sur la journée, nous organisons la pièce de motricité avec des propositions diverses qui correspondent à ces différentes phases de développement moteur de l’enfant et nous le laissons se diriger vers l’atelier qui lui convient. Nous ne l’orientons pas. Il va naturellement aller vers les apprentissages qui lui conviennent. La photo de cet article a été prise avant la réalisation de cet atelier de motricité fine. Cela peut vous donner une idée de l’aménagement.
Les professionnels sont présents pour sécuriser, observer l’enfant et accompagner celui qui le demande. Cela nous donne beaucoup d’indications et nous aide ensuite dans son développement au quotidien. L’observation est primordiale et cette organisation nous donne cette opportunité qui est très importante dans notre métier.
La motricité libre, c’est une vraie plue value pour le développement de l’enfant mais également pour le professionnel qui peut en tirer de nombreux enseignements pour continuer la qualité d’accompagnement de l’enfant.
Alors maintenant, lancez vous dans la motricité libre !